De Jacques Monod à la Costa Concordia

J’ai décidé de mentionner Monod comme j’aurais pu évoquer d’autres grands penseurs scientifiques depuis l’époque des découvertes de la physique quantique et de l’ADN. Et j’ai parlé du désastreux fait divers de l’ile de Giglio tout comme j’aurais pu faire appel à n’importe quelle actualité qui émerge des battements des ailes d’un papillon. Pourquoi s’étonner par ailleurs des ressemblances entre l’actrice Sveva Alviti et Dalida plutôt que celles entre le Costa Concordia et le Titanic ?

Pourquoi donner le beau rôle de salaud à Francesco Schettino en particulier, quand on aurait pu choisir n’importe meutrier qui agit ainsi pour une raison indéniable, à savoir : C’est dans ses gènes. Rien à faire. Il est né comme ça.

Je trouve plus noble de parler des victimes, qu’elles soient de la fiction ou de la terrible réalité.

Mylène et Mickaël
Blanche et noir,
leurs peaux seraient un hasard sans importance,
leur amour une nécessité éternelle, aussi forte que la vie.

Ce qui me frappe aujourd’hui dans le cas du Prix Nobel, c’est son choix du titre Le Hasard et la Nécessité. Tout est dit. Le hasard, c’est le papillon. La nécessité, c’est la science et la rigueur de l'ADN. Ces deux forces mettent le capitaine et son amante ensemble au moment où le paquebot passe entre Scylla et Charybdis. Elles font du jeune couple des sacrificiés, puis elles sauvent la tête de l'abject capitaine italien.

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