Le monde lui-même ne change pas ; seulement notre façon de le ressentir
Si vous demandiez à un être raisonnable de vous proposer un résumé de ce qu’est la réalité dans nos sociétés modernes, il est fort probable qu’il vous dise qu’il n’y a rien de plus simple que la réalité. Il s’agit tout simplement de l’état des choses : ce qui est, pour ainsi dire ; tout le contraire de ce qui n’est pas le cas. Un point, c'est tout. Or, cette réponse de bon sens est partiellement fausse, sinon nous ne verrions pas tant de contre-vérités.
Parlons de la politique. Les sociétés modernes se divisent en deux : d’un côté la Gauche, de l’autre la Droite. En 1962, en tant que jeune Australien naïf, je suis arrivé en France sans la moindre notion de cette distinction. Je ne savais qu’une seule chose. Mon milieu rural de Grafton était sûrement du côté Liberal ou Country Party, tandis qu’il faudrait se retrouver dans les zones pauvres de grandes villes australiennes pour trouver des citoyens du côté Labour. Autrement dit, je pensais ne rien savoir du tout sur la distinction Gauche/Droite mais, en réalité, j’étais en plein dedans. La forêt australienne m’avait simplement empêché, pendant les deux premières décennies de mon existence, de remarquer l’existence des arbres.
Un observateur exceptionnellement perspicace pourrait se dire : Puisque la moitié des gens croient X et l’autre moitié Y, il doit y avoir de petites différences subtiles entre X et Y. Ça ne devrait être, en fin de compte, qu’une distinction entre deux points de vue en parallèle. Et voilà un commencement de la sagesse. On croit regarder deux univers totalement différents : celui de la Gauche et celui de la Droite. La vérité, c’est qu’il n’y a qu’un univers unique. C’est le regard des uns et des autres qui donne la fausse impression de l’existence simultanée de deux univers qui s’opposent constamment, l’un à l’autre.
Parlons de la politique. Les sociétés modernes se divisent en deux : d’un côté la Gauche, de l’autre la Droite. En 1962, en tant que jeune Australien naïf, je suis arrivé en France sans la moindre notion de cette distinction. Je ne savais qu’une seule chose. Mon milieu rural de Grafton était sûrement du côté Liberal ou Country Party, tandis qu’il faudrait se retrouver dans les zones pauvres de grandes villes australiennes pour trouver des citoyens du côté Labour. Autrement dit, je pensais ne rien savoir du tout sur la distinction Gauche/Droite mais, en réalité, j’étais en plein dedans. La forêt australienne m’avait simplement empêché, pendant les deux premières décennies de mon existence, de remarquer l’existence des arbres.
Un observateur exceptionnellement perspicace pourrait se dire : Puisque la moitié des gens croient X et l’autre moitié Y, il doit y avoir de petites différences subtiles entre X et Y. Ça ne devrait être, en fin de compte, qu’une distinction entre deux points de vue en parallèle. Et voilà un commencement de la sagesse. On croit regarder deux univers totalement différents : celui de la Gauche et celui de la Droite. La vérité, c’est qu’il n’y a qu’un univers unique. C’est le regard des uns et des autres qui donne la fausse impression de l’existence simultanée de deux univers qui s’opposent constamment, l’un à l’autre.
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